Les disques compacts sont constitués d'une galette de polycarbonate de 1,2 millimètre d'épaisseur recouverte d'une fine couche d'aluminium (au début, c'était d'une couche d'or et c'est encore le cas actuellement sur les disques à longue durée de vie) protégée par un film de laque. Ce film peut aussi être imprimé pour illustrer le disque.
Le disque compact fut inventé conjointement par les firmes Philips et Sony Corporation en 1979. Les premiers prototypes produits par Philips mesuraient 115 mm de diamètre, avec un codage sur 14 bits et une capacité de 60 minutes. Sony insista pour qu'on adopte un codage sur 16 bits et une durée de 74 minutes, ce qui augmenta la durée du disque à 120 minutes. Selon les rumeurs, la capacité du CD 12 centimètres a été augmentée à 74 minutes afin de pouvoir graver la version la plus lente de la 9e symphonie de Beethoven.
Philips et Sony commencent la production industrielle le 17 août 1982, à Langenhagen, près de Hanovre (R.F.A.). La première platine fut vendue au Japon le 1er octobre 1982 accompagnée de l'album "52nd Street" de Billy Joël. Le succès du CD est progressif, limité dans un premier temps à l'album « The Visitors » du groupe ABBA (Polygram, label de Philips) et à un enregistrement de la Symphonie alpestre de Richard Strauss dirigée par Karajan. Dans les premiers temps, le CD passe surtout pour un support réservé aux mélomanes de musique classique. C'est la mise sur le marché de l'album « Brothers in Arms », du groupe Dire Straits (premier album entièrement numérique), qui démocratisa le CD : l'album se vendit à plus d'un million d'exemplaires.
A partir de 1986, les platines laser se vendent mieux que les platines vinyles, et en 1988 les ventes de CD dépassent celles des 33 T.
Dès son apparition, ce support a été promu par ses inventeurs et les éditeurs musicaux comme offrant une meilleure qualité sonore que les autres supports existants (notamment les disques vinyles). Ces qualités sont aujourd'hui contestées. Certains audiophiles reprochent au CD son principe d'échantillonnage. Selon eux, la tête de lecture du tourne-disque, produisant un réel mouvement physique et analogique, aurait un meilleur rendu sonore, beaucoup plus proche du son "live" et beaucoup plus chaud que le CD. D’où un regain de popularité du support vinyle.
L’apparition de nouveaux supports (SACD - Super Audio Compact Disc ou le DVD-A - Digital Versatile Disc Audio) vient confirmer (ou annoncer a posteriori) les lacunes du CD. Pour les utiliser, il est nécessaire de posséder une platine adaptée. Pour l'instant, aucun de ces deux supports concurrents n'arrive à prendre une part significative du marché. Pour le grand public, la différence de qualité à l'écoute n'est pas assez significative pour justifier des dépenses supplémentaires.