Les disques tournant à 33 tours 1/3 (soit cent tiers de tours) par minute ont généralement un diamètre de 30 cm (12 pouces), ou plus rarement de 25 cm (10 pouces), au début du disque vinyle et plus récemment pour certaines rééditions et certains disques de musique punk-rock. Les 33 tours de 17cm (7 pouces) sont appelés EP (pour Extended play) et contiennent généralement 4 titres. Ils servent de support à des albums de chanson ou à de la musique classique. Dans le domaine de la chanson, le format du disque 33 tours, d'une durée de 40 à 60 minutes, est à l'origine de la notion d'album par le biais de la notion de disque microsillon (LP pour 'Long Play').
Les disques 33 T ont succédé aux 78 T au milieu des années 1950. En France, c'est Eddie Barclay qui importe le procédé. Des années 1960 au début des années 1980, ils étaient la plupart du temps distribués par des magasins spécialisés tenus par des disquaires qui, aujourd’hui, ont cédé la place aux grandes surfaces et aux chaînes de magasins spécialisés.
Le disque vinyle est en règle générale de couleur noire, mais on trouve des disques colorés ou transparents. Certains possèdent même une image incorporée sur une ou les deux faces: ce sont les picture-discs.
Issu d'une époque où l'environnement durable n'existait pas encore, le disque microsillon est en général en PVC (chlorure de polyvinyle). Ce PVC est un plastique hautement polluant qui dégage de l'acide chlorhydrique et d'autres produits (dioxine) en brûlant. Il est impératif de ne pas jeter ses disques vinyles en déchets ménagers alimentaires.
Pour ceux qui l’auraient oublié, le disque vinyle se lit à l'aide d'une platine vinyle sur laquelle est monté un diamant qui parcourt le microsillon par contact direct. Ce frottement de l'aiguille de la tête de lecture sur le disque vinyle provoque une légère usure de la tête, défaut que le disque compact lu par laser n'a pas. Cependant il existe depuis peu un système à lecture laser pour disque vinyle. Il est très rare, et encore très cher. Le nom de la machine est "The laser Turntable". Elle est fabriquée au Japon.
Malgré le succès du CD, les disques vinyles ont été remis à l'honneur dans les années 2000 par leur utilisation en discothèque (seules les platines vinyles disposaient d'une vitesse réglable, condition sine qua non pour enchaîner des morceaux dans un mix) et par d'autres disc-jockeys pour un usage en "scratching".
En 2006, la production en France est limitée à deux ou trois fabricants, dont les plus connus sont MPO (Moulages plastiques de l'Ouest) et DFI (Disco France Industrie). Le coût de pressage d'un disque vinyle est de 2 ou 3 euros pour une quantité de 1000 exemplaires. La fabrication d'un disque vinyle nécessite la gravure préalable d'une matrice. Plusieurs studios en France (surtout à Paris) sont équipés de machines permettant leur création à partir de laques, fabriquées à ce jour uniquement aux États-Unis ou au Japon.
Les disques vinyles font encore les beaux jours de collectionneurs, d'audiophiles spécialisés ou simplement d'amateurs de grandes pochettes en carton, ou de l'objet en lui-même. Certains courants musicaux comme le reggae, le rap, le funk ou les musiques électroniques, sont encore très attachés aux vinyles en raison de leur utilisation par les disc-jockeys.